Chefs de course: Martine et André.

Participant-e-s: Sylviane et Raymond, Marlyse et Jean-Claude, Karine et Lorenzo, Carole et Pierre-Yves, Nicole et Michel, Anik, Paulette, Jean-Luc, Jacky et Janine.

Rapport de course

Rendez-vous au cimetière de La Praz, 0930.

Après l’excitation de la revoyure le départ est donné et c’est dans une joyeuse débandade que nous entrons dans la forêt.

On jacasse plus fort que les oiseaux. Quand soudain, à un carrefour, un gros nuage de doute s’abat sur la troupe. 4 paires d’yeux reconsultent la carte et 4 autres interrogent leur GPS. Cela finit par 2 groupes qui se font la course jusqu’au chalet Lyon. Les pépères n’auront au final qu’une bouteille de retard.

Nous entrons maintenant dans le domaine des érables planes qui s’offrent à nous dans leur simple nudité. Tordus, boursouflés, cagneux, emmêlés, mais toujours fiers, les bras dressés vers le ciel. Quand soudain apparait un toit rouge. Mince alors, c’est le chalet Dernier, comme je ne l’ai jamais vu. Serrées entre des volets striés de vert et de blanc, les fenêtres respirent à plein poumon, la bouche grande ouverte. On va pique-niquer ici, la vue est belle et le vent presque irréel.

La descente nous offre des vues aériennes magnifiques sur Vaulion, Juriens, Premier, et même 2 lacs sur la même photo. Les sommets enneigés dans le très loin ourlent le fond et le jaune des colza s’impose au premier plan. On passe encore devant le chalet Devant et on se laisse glisser dans la douceur de cette fin avril. Ca plane pour nous.
La Praz s’annonce et c’est là qu’il faut que je vous raconte la photo que je n’ai pas osé prendre et qui valait peut-être un Pulitzer…

Au fond une vieille ferme qui crache par toutes ses ouvertures son trop plein de bordel. Un groupe de barbus s’agite, le regard fermé, la bouche pincée. La musique danse. La photo d’une femme toute de noir vêtue est dressée contre un mur, 2 ou 3 rangs de toupins sont agenouillés à ses pieds. On dirait une sorte de culte. J’ai des frissons, je boirai bien un petit thé vert à la menthe. On se réfugie vers le cimetière et Martine nous trouve un autre chemin pour sortir de ce « nid ».

Une jolie terrasse ensoleillée nous recueille à Moiry et les sourires reviennent.

Merci à Martine et André pour cette belle balade qui a réjouis nos âmes un peu encovidées.
Janine