15.08.2020 – Lac Vert

Par Nicole et Michel

Qui sont accompagnés de Paulette et Aurélien, Anik et Jiji, Martine et André, Jean-Luc, Jacky et moi.

Ceci est une histoire de ver… mais véridique, dans une version courte et c’est pas du Verlaine.

Il faut traverser Morgins puis la frontière sans s’en rendre compte, pour partir depuis Châtel vers le col de Bassachaux, quand même 8 km, et retrouver les copains.

On prend le départ pour s’apercevoir tout de suite que beaucoup de spectateurs sont là pour voir passer le tour du Chamossaire. Michel vérifie : on est bien 11. Cela commence par un véritable chemin à batoille. Puis la pente s’élève gentiment sur un sentier orné d’épilobes et de verdure des deux côtés. On se croit plusieurs fois arrivés, mais non, peut-être à la prochaine bosse… Puis il est là, à la verticalité de la pointe des Mossettes, le lac Vert.

D’une couleur verdâtre à l’ombre et bleue quand les nuages s’y mirent. Une petite risée vibre sur ses eaux calmes. Deux jeunes pêcheurs passent, un ver de terre dans la main. Au-dessus de nous un gros nuage versatile distribue le chaud et le froid sur nos têtes.

On fera la descente à l’envers. Il y a encore des gens qui montent, et plein de vélos partout.

Il doit être vers les 14h 02 quand Aurélien casse sa pantoufle de vair sur un caillou même pas verglacé. Deux vertueuses infirmières s’occupent immédiatement de son pied. Nous applaudissons. C’est pas beau. Verdict : 2 solutions, tu te remets debout, tu avales les petits grains et tu essaies de marcher ou c’est le 1414.  Courageux, il repart cahin-caha appuyé sur les bâtons de sa grand-maman. Quand les grimaces se font profondes, super Michel part devant et revient avec un 4/4 de montagnard généreux. Ouf, il était temps. Il y a déjà une heure qu’il souffre.

On se retrouve tous à l’appart de Michel à Châtel, sur sa terrasse, en cercle autour d’une cheville emballée de glace. Le verre de rosé est bien frais, les radis de Nicole du jardin de Pully remplissent tout un saladier. Et c’est sans vergogne que l’on se régale.

En vérité je vous le dis, à ce moment- là on est mieux.

Les urgences ont photographié des ligaments déchirés. Je pense qu’une petite verveine n’aura pas suffi pour l’endormir.

Bon rétablissement Aurélien, on t’embrasse.

Janine