Pourtant le programme était alléchant. La publicité bien faite, avec rappel sur WhatZapp. Le parcours sans grand dénivelé. En somme tout pour plaire au plus grand nombre. Et bien malgré tous ces efforts les doigts d’une seule main suffisent pour compter les participants, à savoir : Anik, Léon, Pierre-Yves, Jean-Luc et Jean Rosset qui, lui, ne nous a pas posé de lapin.

Le concept de la course est simple : faire le tour du Moléson depuis le col de Villard en passant par cinq buvettes d’alpage aux noms un brin exotique comme : le Vuipay, les Moilles, la Challa, Plan Francey et Gros-Plané.

Le parcours est digne des montagnes russes, on monte, on descend et, bien entendu, on tatche. Quelques rencontres pimentent la balade comme une nymphe près d’un chalet qui, malgré trois « beaux » mecs, reste non pas de marbre mais de bois. Un peu plus loin PY fait guiliguili à un caillon, qui aime bien ça, sous l’œil amusé de deux biquettes. Deux vaches allaitantes avec leur veau nous obligent à faire un petit détour, sauf le régional de l’étape, Léon, qui prend au plus court. « Pas de danger, les vaches je connais, tché don ».

Avant notre première halte dans une buvette (la 3ème sur le parcours, ce qui fait dire à Léon que ce n’est pas le tour des cinq buvettes mais des sans buvette !) une méchante pente nous fait un brin suer. Heureusement la terrasse est accueillante, comme l’hôtesse d’ailleurs. Après 3 de Johannis (y zon que du valaisan dans ces contrées reculées) un certain JLM suggère qu’on pourrait peut-être manger une fondue sur place au lieu de notre sempiternel pique-nique tiré des sacs. Comme lors de votations dans l’ex Union soviétique cette proposition fait l’unanimité.

C’est donc autour de notre plat national, délicieux en l’occurrence, qu’on papote, qu’on prend le temps de vivre, qu’on profite de la vue. Le bonheur à l’état pur. Cinq décis (et non buvettes) plus tard il est l’heure de reprendre la marche. Seule Anik, très sage en ne buvant que du thé, galope comme un gazelle. Les trois mâles la rotent dans tous les sens du terme mais par fierté serrent les dents pour la suivre.

Deux jolies nanas plus loin sont le prétexte d’une discussion sur l’itinéraire le plus approprié pour rejoindre le sommet du Moléson. Les avis divergent au sein du groupe. Très intelligemment les deux belles ne font qu’à leur tête.

Après plus ou moins 4 heures de marche, et 13,5 kilomètres au compteur, nous rejoignons notre voiture. Léon, frustré que le gentil organisateur n’ait pas prévu de s’arrêter à la buvette du Grand-Plané, retrouve le sourire à celle d’Incrota, sur le chemin du retour, en sirotant une bière limonade.

Bref tout est bien qui finit bien. Seuls les absents ont eu tort finalement de bouder cette invitation-découverte de PY. Merci encore au GO pour ces instants merveilleux.

Jean-Luc Matthey
Le rapporteur de service