Balade de Raymond et Sylviane qui nous ont emmenés et ramenés dans
ces bois qui doivent parler à notre adn. Ils sont accompagnés de Martine
et André, Anik et son amie Christine, Jacky et moi.
On s’est très vite laissé bercer au fil de ce cheminement où l’on perd vite
l’orientation. Nos pieds foulent une mousse vert-claire, bordée du bleu
des campanules.
De nombreuses senteurs troublent déjà nos narines.
Nous entamons une danse avec de grands sapins à la fière attitude. Des
spots éclairent tous les petits coins où se cachent des aspérules
odorantes.
André croit avoir entendu le cri d’un chevreuil.
Tiens, on passe sur la piste de ski de fond du Cacatchou. Je ne
reconnais rien. Mais là oui, c’est le refuge de Froideville. Un faux chemin
camouflé en vrai nous bloque devant un pré. Zut, mais il vaut bien le
déplacement.
Il ne sonne pas midi et demi quand nous arrivons à la Cabane des
Paiements. Une table, 2 bancs, un verre de rosé à Vincent et on voit la
vie en rose, bien fruité le rose, merci Raymond.
Puis c’est une histoire dans l’histoire qui rendra notre départ un peu
hésitant. C’est la faute à un sapin et un épicéa qui sont entrés en grand
dilemme, à cause de paniers de chanterelles, de bolets renversés, de
pives têtes en haut ou en bas. Et où à la fin, c’est bien le renard qui
mange sa cassolette de champis. C’est presque plus clair quand tu as le
privilège d’écouter, mais quelle rigolade…
Le conseil du jour sera : Dans les bois tout seul tu ne vas pas, et surtout
ne confond jamais un sapin avec un épicéa.
C‘est le téléphone à Christine qui trouvera où nous sommes exactement
sous le soleil.
Sur l’étang magique dansent les libellules en robes bleues, les bras
crochés autour du cou de leurs élus. Sous le vert profond les algues se
balancent et donnent le rythme qu’il faut à ce frénétique ballet.
J’en ai quand même vu deux qui préféraient la discrétion de la forêt …
Le rideau va bientôt tomber sur ces moments rares donnés par Dame
Nature et à côté de notre porte.
Merci à nos deux amis, pour leur courage à nous guider dans ce
labyrinthe.
Janine
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