Si le gypse passe par le feu, il devient plâtre.
Si le chef de course passe par la chute, il devient handicapé ; et si par malheur il se casse quelque chose il passera par le plâtre.
Par bonheur le nôtre ne s’est rien cassé, il n’était donc qu’un handicapé.
SHOW MUST GO ON !
Il ne l’a pas dit avec ces mots mais son message était clair ! Donc foin de ces digressions et passons enfin au “rapport de LA course“.
Le rendez-vous était fixé à 9 h. à La Barboleuse. Arrivés les premiers avec au volant Pierre-Yves (l’organisateur de la course), Anik et Raymond (le petit rapporteur), on constate que l’excellente boulangerie-pâtisserie du lieu est fermée. Coups de téléphone et palabres on décide de se retrouver à Villars. On y rejoint Marlyse, Marie-Jo, Jean-Claude et Olivier, ils sont bien venu avec la petite chienne Miss-Me, mais elle reste confinée dans la voiture pendant que les bipèdes vont se sustenter dans l’excellent tea-room du coin.
Ensuite, on en a déjà parlé, toute l’équipe migre au col de La Croix, on met les deux véhicules en stationnement et les pieds dans les godasses appropriées, sacs aux dos, et pour certains bâtons en mains on se met en route. Non on ne laisse pas la petite chienne dans la voiture, elle nous accompagne.
Début de course tranquille, on gagne quelques 150 mètres en altitude et on arrive au petit col au-dessus de l’Encrène. Quelques minutes d’arrêt et on part en descente, premier objectif le lac des Chavonnes. À peine quelques mètres parcourus un pied de PY glisse sur le chemin boueux et givré, solidaire, le second pied l’imite et c’est la chute. Émoi dans la troupe, premier examen, apparemment rien de cassé, mais pour lui la course est finie il faut aller consulter. Marie-Jo met ses bâtons et son épaule à disposition de PY et ils s’en retournent.
Restent cinq orphelins (plus une petite chienne, pardon, j’allais l’oublier) qui poursuivent la course. Passée la première descente le chemin est facile, on y croise des randonneurs de plus en plus nombreux. On s’arrête au bord du lac pour pique-niquer et boire l’apéro, il y a quasiment foule autour du lac, et même quelques pêcheurs.
Contact : On apprend que PY a été déposé à l’hôpital de Rennaz équipé de son sandwich et d’un grand sac de patience.
Nous, les cinq, on remet sacs aux dos. Direction Bretaye, un chemin qui monte gentiment d’une centaine de mètres. Après quoi trois randonneurs et la chienne continuent “tranquillo-peinardo“ sans trop de dénivelé pour retrouver la voiture restée au col de La Croix. Les deux autres, à savoir Anik et votre serviteur se lancent en direction de Chaux-Ronde, jusqu’aux stations supérieures des télésièges presque 200 mètres de montée sur un bon chemin.
Après, c’est plus musclé, le chemin devient étroit, il descend rudement et de plus il est couvert de givre, quelques dizaines de mètres plus bas, quand il dit “pouce“ on peine à trouver une trace qui nous permette de poursuivre, tant bien que mal, on y va et quand nous croisons trois ou quatre randonneurs venus d’outre-Sarine et leur demandons si le chemin mène bien au col de La Croix, ils nous répondent qu’il est raide. Bon, on continue.
PY avait bien dit que c’était sur une crête, que ça montait et descendait et qu’il fallait parfois s’aider des mains, mais nous on trouve que la crête est agressive et vachement longue et que bien souvent deux mains par personne suffisent à peine à nous assurer. On a fait une seule halte sur ce parcours exigeant et je ne vous dirai pas quels mots nous avons utilisés pour qualifier le chemin et le chef de course qui se prélassait à l’hôpital.
Tout cela s’est joyeusement terminé chez Marie-Jo et Oliver où nous avons bien mangé et bien bu et où PY nous a rejoints, il avait eu tout le temps de concocter le programme du retour du côté de Lausanne avec sa voiture, seul véhicule à disposition et qu’il ne pouvait pas conduire.
Merci à tous les participants (vaillants et alité), c’était une belle journée.
Le petit rapporteur : Raymond
Bravo à tous les participants et compliments au petit rapporteur (excellente plume) et bon rétablissement à P.-Y.
Texte et photos j ai pris plaisir à découvrir le tout depuis mon lit d hôpital à l Hôtel Nestlé attenant au CHUV. Amitiés à toutes et tous.
Daniel P.