Sont partis en train avec Raymond et Sylviane : Martine et André, Jean-Luc et moi.

A notre sortie du joli petit train rouge, c’est la fraîcheur qui nous surprend. Un petit café va nous remettre d’aplomb. Notre premier chemin est empierré et nous garde au frais sous les ombrages. On peut se grouper par 2 par 3 ou 4, et les conversations réveillent les oiseaux.

Il n’y a pas beaucoup de fleurs. Quelques chardons illuminent ces alpages roussis. Les vaches se râpent la langue en broutant, elles se sont même attaquées aux gentianes. Ce qui donne des ambiances de champs de bataille à l’aube d’une guerre d’antan.

Tu regardes en l’air, c’est vert, tu regardes parterre c’est la misère. Mêmes les plus curieuses ne te jettent un regard quand tu passes. Puis notre chemin se perd peu à peu. Il se camoufle, et après une petite montée nous offre le cadeau de la rondeur de ce Mt Roux, son alpage roux lui aussi, avec son chalet scintillant, ses vaches rangées en poya. Vous mettez encore par-dessus dans le bleu du ciel, un joli cumulus en formation. C’est beau, non ?

Un charme, peut-être, nous fait de l’œil. Nous acceptons l’invitation et l’apéro est servi
dans des verres à pieds s.v.p. Merci Jean-Luc. Raymond est en train de préparer les amuse-bouche. C’est une recette à Mike Horn. Tu prends ton couteau suisse et sur une pierre plate tu commences à traiter ta fleur du chardon de la forêt comme un artichaut. Quand t’as tout enlevé, tu coupes en tout petits bouts et tu donnes à tes amis. Merci Mike, c’est bon au goût, mais comme tout ici, c’est un peu sec. Pour le dessert de ce menu, nous avons goûté la dernière création de Martine, un cake chocolat-courgettes. Un délice de saveur, merci à elle.

Après la pause, direction La Fruitière de Nyon. Ces cheminements font penser au ski de fond. La chaleur embrume le lointain, les courbures du bout du lac se devinent.

Finis les rêves, le train part à moins 10. Faut tracer, plus babiller, pas photographier. Vider les gourdes et penser à peser sur le bouton rouge pour arrêter le train. Ouf, c’est tout bon.

Il reste la vue magnifique depuis les fenêtres. C’est plus net, la lumière a changé, et deux jeunes étrangères filment tout avec leur téléphone. Un champ de tournesols croussi lui aussi se croit à la grande mosquée pour la dernière prière.

Juste le temps de monter sur le quai et sauter dans le train.
Le riiire est bon…on pour la san…té a dit l’autre et c’est bien vrai. Merci à tous.

Janine

PS perso : j’ai fait le retour en LEB avec les scouts d’Echallens … Sacrées expériences en couleurs, sonorités fumet, 2 douches en 15 j., . Ils avaient l’air tellement heureux …