On était une jolie équipe :
Des forts, des faibles mais avec
Du cran, de la volonté, de la passion
Même du plaisir, surtout en dégustant, en primeur,
Du café, du chocolat, des petites pièces.
Mais l’heure avançant, le GO
Nous a dit d’un petit air narquois :
Permettez qu’on se mette en route,
où se trouve notre premier site,
Il faut que vous voyiez
La Venoge !

Un fleuve ? En tout cas c’est du liquide
Qui coule comme il peut.
Bien sûr c’est pas le Niagara
Mais c’est un joli filet d’eau
Tout frais sorti du pied du Jura.
N’en déplaise aux aventuriers
C’est un endroit bucolique.
Ce joli coin de pays,
C’est tout beau !
Il faut toutefois l’abandonner,
Tant de kilomètres encore à faire, dixit
Notre GO !

Faut un rude effort
Pour monter les 230 mètres de dénivelé.
Tout de suite on se dit qu’on va la roter.
Car cette fichue sente
Elle fait de puissants détours,
Loin des pintes, loin des villages.
Elle se plaît à zigzaguer,
A bifurquer, à tournoyer
– caillouteuse comme de bien entendu –
Elle nous permet cependant d’atteindre
Des minutes plus tard
Montricher !

Et sur ses hauteurs, la fondation Michalski
Elle nous offre l’opportunité de faire une halte
De la visiter, sur la pointe des pieds,
Des fois qu’on ferait du bruit.
Et puis la voilà tout à coup
Qui se dévoile à nous, avec ses bouquins
Comme une bibliothèque à l’italienne
Rapport à sa disposition, qu’aucun vigile ne
Guette, laissant à chacune, chacun le soin
D’en respecter les lieux
Elle nous laisse admiratifs
Ça c’est de la construction ! s’exclame notre maçon
André !

Elle nous a enthousiasmé
Mais une pause pique-nique s’impose
Elle devient même pressante.
Qu’on se le dise crénom de sort
Elle est indispensable !
Grand départ pour une aire de repos !
Elle est là ! Elle nous attend !
Quant à la bouteille d’apéro sortie du sac
– elle était bien au frais –
Faisons-lui un sort
Vers nos gosiers assoiffés
Santé !

Le bonheur à l’état pur !.
« J’aime, j’aime, j’aime » qu’on se dit
Et comme tout a une fin,
La marche reprend son cours
En se baladant gentiment.
Il n’y a qu’à suivre la pente,
Mais la route est encore longue
Quand enfin apparaît la gare du BAM
– face aux Alpes de Savoie –
Pour prendre le train
Entre Apples et l’Isle
La fin du périple !

Pour conclure, il est évident
Que cette marche était accessible à tous
Tranquille et pas bien difficile.
Elle a tenu toutes ses promesses,
Elle nous a fait découvrir les beautés printanières
Mais sans aucune goutte de pluie.
Et en apothéose, n’ayons pas peur
De le souligner, personne n’a regretté
– c’est ma foi pas un tort –
Que le groupe légèrement fourbu
N’ait pas trouvé portes closes
Chez Hohl !

 

Texte librement adapté du poème de Gilles : La Venoge !
Avec comme participant et pante :

Pierre-Yves, le GO
André, le maçon admiratif
Martine, l’infirmière de service
Nicole, Olivia, Karin, Anik, les pom-pom girls du groupe
Michel, le futur septuagénaire
Louise, l’invitée
Marie-Jo, l’éclopée
Jean-Luc, le râleur attitré, poët-poët et rédacteur à ses heures

P.S.
Et sans oublier Baggy, le molosse officiant comme chien de garde