Organiser une telle manifestation n’est pas toujours simple. Les surprises sont nombreuses et l’imprévu souvent au rendez-vous.

Première difficulté : trouver un lieu à visiter avant le repas de midi. Si possible quelque chose de pas déjà vu. Le GO aurait bien voulu jeter son dévolu sur la fabrique de pralinés Favarger à Versoix. Mais après l’avoir fait poireauter 6 mois une charmante dame lui répondit que les visites pour cet établissement étaient dès maintenant en mode VIP et qu’il fallait compter environ 200.- CHF par personne.

Chocolat pour ce genre d’établissement il a opté pour le café. Mais Nespresso à Avenches n’ouvre plus ses portes aux visiteurs. Il s’est finalement rabattu sur un produit bien vaudois : le vin. Quoi de mieux que le musée de la vigne, du vin et de l’étiquette au château d’Aigle. Miracle c’était possible avec en plus une dégustation en fin de visite.

10h05 ce 29 septembre nous sommes 15 à attendre derrière la porte. Enfin l’huis s’ouvre. Notre guide nous attend « Pienfenue au Château d’Aigle », tient elle n’a pas l’accent vaudois.

Pour tester nos connaissances elle nous demande : « vouaïe avec quelles grappes on fait le vin ici ? » Silence de l’auditoire. On a presqu’envie de répondre : « avec celles du dessus des gerles et des brantes » mais on s’abstient. « fous ne safez pas mais c’est avec le chasselas !!! ».  Faudra qu’on lui explique la différence entre grappe et cépage.

La visite se poursuit. N’ayant aucune anecdote à nous conter la dame se borne à énumérer ce qui est écrit sur les panneaux et nous invite surtout à suivre les diaporamas et autres films.

C’est toujours ça de gagné. Enfin au haut du donjon nous arrivons à une salle qui est selon elle « la salle des indichènes !!! » Ah il y avait donc des peuplades primitives dans le coin au moyen âge ? genre hommes de Néandertal ? Que nenni, il s’agissait tout simplement de la salle des indigents.

Enfin la dégustation. En guise d’amuse-bouche quelques flûtes éparses. Le chasselas d’Aigle, cuvée 2021, est excellent au goût du GO. Par contre il est vain d’espérer quelques autres explications, la donzelle ne devant pas trop connaître ce genre de liquide. « fous foulez du rouge ??? ».  Après un verre rempli plutôt à moitié vide que plein la réponse fuse : oui !!!

A regret la madone ouvre un gamay d’Aigle cuvée 2021. Et là il faut le dire c’est un sacré fil de fer ! Savait pas qu’on produisait encore un tel penatzet à notre époque ? Pas trop chauds d’en redemander, et comme la Maïtely commence à manifester des gestes d’impatience, car c’est l’heure syndicale, nous nous levons et quittons les lieux vachement déçus.

Le chemin pour rejoindre le restaurant est un peu rallongé (erreur d’aiguillage) par le GO encore sous le choc. Finalement nous arrivons à bon port. Et heureusement le repas servi est bon et copieux. Et c’est rassasié que nous nous quittons et se disant à l’année prochaine pour de nouvelles aventures.

Le GO de service
Jean-Luc Matthey