En ce samedi ensoleillé du dernier jour d’août 2024, Martine et André, nous ont convié à découvrir la vallée de Dorbon. Seules et seul trois courageux ont répondu à l’invitation : Anik, Marlyse et Jean-Luc. Comme d’habitude les absents ont eu tort. Car cette randonnée ne fut pas seulement physique mais également culturelle.

Commençons par le lieu Dorbon qui a la même étymologie que le mot derbon signifiant « taupe » mais ici est en relation avec le pin ou le sapin rabougri. Tout ça pour vous dire que le séquoia ou le baobab aurait de la peine à pousser dans le coin.

Donc cette vallée part depuis Derborence (1’464 m) et monte jusqu’au col de la Forcle (2’543 m). A l’évocation de Derborence comment ne pas penser au roman éponyme de C-F Ramuz. Bon depuis toute trace de l’éboulement a disparu.

Nous étions cinq participants comme dans les célèbres histoires d’Enid Blyton « Le Club des Cinq » qui doit rappeler des souvenirs à certaines et certains. Plein d’entrain et de bonne humeur, après un café au bistrot du coin, nous entamons notre montée qui va au fil des heures s’apparenter à la longue marche de Mao Zedong.

A mi montée nous faisons halte au Gite de l’alpage de Dorbon où Carine et Florian nous accueillent et nous offrent une limonade. Mais le chemin est encore long jusqu’au lac de la Forcle et à regret nous poursuivons notre route.

La particularité du Lac de la Forcle (2’450 m), qui est en fait une simple retenue d’eau, c’est qu’il fait penser à l’Arlésienne d’Alphonse Daudet. Martine nous dit qu’il existe mais on ne le voit pas. On croit être arrivé et ben non, il faut remettre l’ouvrage sur le métier. Bref marcher, marcher, marcher. Nous vient alors le souvenir du film de Michel Blanc « Grosse fatigue ». On ne se le remémore pas seulement, on le vit.

Enfin, après avoir traversé un paysage digne du roman « Le désert des Tartares » de Dino Buzzati, on touche le Graal. Il est là, bien réel ce lac ! Juste au pied du Pacheu. Ce n’est pas un mirage. Ouf !!!!

Une fois le pique-nique tiré des sacs, sans apéro exceptionnellement, et un bain de pieds pour Martine, il est temps de revenir sur nos pas. Je vous ferai grâce de vous narrer le retour car il s’apparente à un copier, coller de la montée.

Fourbus, mais contents, après plus de 6h30 de marche effective, on a quand même envie de fredonner la mélodie de Trenet « Y a d’la joie » car ce fut une course magnifique. Et nous avons vécu par instant, ce que dit si bien Gilles dans sa chanson « le Bonheur ».

Merci Martine et André de nous avoir permis de vivre ces moments-là.

Jean-Luc